Voici l’essentiel d’un texte que nous venons de remarquer sur internet. Le propos va positivement vous intéresser. Car la thématique est « l’automobile ».
Son titre séduisant (le 4×4 qui a sauvé Land Rover) en dit long.
Présenté sous la signature «d’anonymat
», l’écrivain est positivement connu pour d’autres textes qu’il a publiés sur le web.
Vous pouvez prendre connaissance de ces informations en toute confiance.
Le papier a été publié à une date mentionnée 2023-01-14 22:15:00.
Depuis les années 70, Land Rover fait figure de “valeur sûre” du groupe British Leyland. Le succès des Land Rover à travers le monde permet, bon an mal an, à son propriétaire d’engranger de belles marges. Dans ces conditions, pourquoi faire des efforts ? Le groupe anglais va mal et toute économie de développement est la bienvenue.
Mais la concurrence, japonaise surtout, ne reste pas les deux pieds dans le même sabot. Sur de nombreux marchés, le succès du Toyota Land Cruiser fait vaciller dangereusement Land Rover de son pied d’estale.
Une concurrence inédite
Jusqu’ici, Land Rover bénéficiait d’une situation de quasi-monopole sur le marché des gros 4X4. Mais les choses étaient en train de changer, comme le rappelle Nigel Garton, ancien de chez Land Rover : « L’équipe d’ingénieurs sentait qu’on allait dans la mauvaise direction. Nos concurrents inondaient désormais le marché de véhicules plus petits comme Daihatsu, Suzuki et Toyota. Ils produisaient ces voitures moins chères et plus accessibles. Et nous, nous n’étions nulle part.
S’est ajouté à cela une crise sans précédent dans les pays producteurs de pétrole tels que le Nigeria ou l’Arabie Saoudite. » Du jour au lendemain, les ventes s’effondrent, sur des marchés historiquement acquis à Land Rover.
Il faut réagir
Pendant ce temps, Land Rover présente une version cinq portes de son Range Rover en 1982. Au fil des ans, le Range devient de plus en plus chic, créant un trou dans la gamme.
Les Isuzu Trooper, Mitsubishi Pajero, Jeep Cherokee, ou certains modèles Nissan se retrouvent sans concurrence chez Land Rover. Le Defender, authentique 4X4 de franchissement est trop rustique, alors que le Range Rover est devenu trop luxueux et cher.
Seule solution : développer une troisième gamme de véhicules, dont la tâche serait de s’attaquer frontalement aux japonais.
Un Range en plus simple
Le projet baptisé “Jay” débute à la fin de l’année 1986. Le cahier des charges fait état d’une base de Range Rover, avec des spécifications simplifiées et un style plus baroudeur. Pour financer ce programme, parallèlement à celui du nouveau Range Rover, la marque doit faire de sérieuses économies. Land Rover ferme ses 13 usines dans le monde, concentrant toute sa production sur le vaste site de Solihull, au Royaume-Uni.
En mars 1987, le projet “Jay” reçoit même une nouvelle ligne de crédit rendue possible par le lancement réussi du dernier Range aux Etats-Unis. En plus des trains roulants quasiment identiques au Range, le nouveau véhicule reprend son moteur V8 et sa boîte de vitesses.
Une variante diesel, le 200 Tdi est développée par Land Rover. Reste à lui trouver un nom.
Une présentation réussie
Les noms Highlander ou Prairie Rover restent en lice jusqu’à la fin. Mais c’est finalement Discovery qui sera choisi dans la dernière ligne droite. Lorsque le Discovery fait sa première apparition publique à Francfort, l’enjeu est grand : ce Discovery doit assurer la survie de l’entreprise jusqu’au 21ème siècle, face aux japonais.
Sur le stand, Chris Woodark, directeur commercial de Land Rover résume le positionnement du Discovery : « C’est un véhicule de loisirs qui n’est pas du tout destiné au secteur du luxe. Le Discovery c’est pour les Yuppies, le Range Rover pour ceux qui ont déjà réussi. »
Proposé initialement sous forme de trois portes uniquement, pour ne pas faire trop d’ombre au Range Rover, le style moderne du Discovery surprend. Dès 1990, les premières évolutions arrivent, avec un moteur V8 et l’arrivée tant attendue du modèle à cinq portes.
Le Discovery évolue
L’histoire du Discovery de première génération est également marquée par le fameux Camel Trophy. Le Discovery sera le véhicule du raid entre 1990 et 1997, de quoi renforcer encore son image de franchisseur.
En 1998, le Discovery subit un gros restylage, suffisant pour parler de seconde génération. Le moteur TD5 vient renforcer la gamme alors que les V8 font désormais 4.0 litres de cylindrée.
Le châssis a également fait un grand bond en avant en adoptant le système ACE (Active Cornering Enhancement). Ce système de barre anti-roulis hydraulique à commande électronique vient gommer le principal défaut du Discovery : sa tenue de route en virage, conséquence de son seuil de gravité élevé.
Un succès durable
Aujourd’hui, le Land Rover Discovery est toujours commercialisé, après quatre générations. Non seulement il a permis à la marque de passer le cap du 21ème siècle, mais il a su répondre aux rivaux japonais, en modernisant l’offre de Land Rover.
Plus moderne qu’un Defender, moins luxueux qu’un Range Rover, le Discovery a su garder l’ADN de la marque, en conservant l’essentiel : sa capacité à rouler sur n’importe quel terrain.
Bibliographie :
Contes du soleil et de la pluie/74,Le livre . Ouvrage de référence.
Goélette Cardabela/La goélette Cardabela, tout pour la re-construire,Le livre .
Mécanique automobile/Pompe électrique émergée,Clicker Ici .
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