Dans le cadre de notre fonction de vous alerter, nous publions ci-dessous un texte vu sur le web aujourd’hui. Le sujet est «l’automobile».
Le titre (Comment SEAT utilise-t-il l’impression 3D dans sa chaîne de production ?) est sans équivoque.
Le rédacteur (identifié sous la signature d’anonymat
) est positivement connu pour plusieurs autres encarts qu’il a publiés sur le web.
Les infos communiquées sont donc jugées valides.
L’éditorial a été diffusé à une date mentionnée 2023-02-21 16:01:00.
L’impression 3D et l’automobile forment un duo gagnant. D’ailleurs, de nombreux constructeurs automobiles font déjà le pari d’intégrer la fabrication additive dans leur production à grande échelle. D’ailleurs, certaines des entreprises les plus connues, comme BMW et General Motors, ouvrent des centres dédiés à l’impression 3D de composants pour leurs voitures. Parmi les constructeurs européens qui ont fait cette démarche, on peut citer SEAT qui a développé un centre d’impression pour optimiser sa production grâce aux nouvelles technologies. Nous avons voulu en savoir un peu plus sur l’utilisation des technologies 3D par le groupe espagnol, et pour ce faire, nous avons interviewé son équipe.
3DN : Pouvez-vous vous présenter ainsi que votre lien avec la fabrication additive ?
Bonjour, je m’appelle Marc Travesset et je suis ingénieur chimiste. À la fin de mon diplôme, lors d’une visite à l’Ascamm, aujourd’hui Eurecat, en 2007, j’ai découvert pour la première fois une imprimante 3D qui permettait de concevoir des pièces avec de la poudre plastique grâce à un laser. C’était assez magique pour moi et très innovant. Après cela, j’ai suivi un peu de loin ce qui ce faisait en impression 3D et je me suis consacré aux technologies des membranes et à la fabrication de résines époxy, jusqu’à ce que des années plus tard, chez SEAT, je tombe à nouveau sur cette machine magique ! Au départ, en tant que responsable des pièces prototypes, je privilégiais l’impression 3D par rapport aux autres alternatives et finalement, depuis 2018, j’ai l’opportunité de travailler et d’approfondir ces technologies. J’imagine que je n’ai pas le profil du maker car j’ai toujours envisagé les choses d’un point de vue industriel.
3DN : Quand SEAT a-t-il décidé d’intégrer l’impression 3D dans son activité ?
Nous l’utilisons depuis plus de 20 ans. Dans les processus de développement de produits, il est essentiel d’être très agile : c’est un contexte très changeant et complexe. Pouvoir valider des concepts rapidement nous permet de respecter les jalons de développement avec une plus grande maturité.
3DN : Sur quels projets d’impression 3D travaillez-vous actuellement ?
Dans une conférence de Felip Fenollosa (CIM) à laquelle j’ai eu le plaisir d’assister, il a expliqué que la fabrication additive nous donne des avantages si nous pouvons exploiter son agilité, sa capacité de personnalisation et sa durabilité.
En ce qui concerne l’agilité, c’est la superpuissance qui nous a donné jusqu’à présent le plus d’avantages : atteindre les étapes de développement et de lancement avec une maturité maximale. Pour exploiter davantage cette capacité, nous avons mené une étude au sein du CIAC, en collaboration avec EURECAT et RMS, afin d’explorer la possibilité d’utiliser des composants imprimés pour faire face aux ruptures de stock à l’avenir.
En ce qui concerne la personnalisation, nous avons jusqu’à présent produit de nombreux montages d’assemblage et d’essai, et nous voulons à l’avenir être plus ambitieux et passer à l’étape suivante.
Et du point de vue de la durabilité, nous avons la possibilité d’alléger les éléments pour la fabrication de véhicules en tirant parti des possibilités infinies de conception. Pour l’instant, nous faisons les premiers pas.
3DN : Quels sont les avantages et les limites de la fabrication additive ?
Dans le secteur automobile, nous bénéficions grandement de l’agilité des technologies 3D. La possibilité d’obtenir un composant assemblable et testable en moins d’une semaine est très précieuse. Et en combinaison avec d’autres technologies, comme l’usinage, nous obtenons toutes sortes d’outils pour presque tous les contextes. Les limites sont liées au coût élevé des matériaux et à la faible productivité : à l’heure actuelle, il est encore peu probable que ces technologies soient utilisées pour de grandes séries.
3DN : Comment SEAT voit-il l’avenir de l’impression 3D dans l’industrie automobile ?
Tout d’abord, il est essentiel que tous les acteurs du secteur aient une bonne compréhension des possibilités que l’impression 3D nous offre. L’industrie automobile est une industrie énorme, donc toute amélioration, aussi petite soit-elle, peut avoir un impact très important. L’impression 3D permet de démocratiser la fabrication de pièces pour mettre en œuvre ces petites améliorations. Au fur et à mesure que les matériaux et les procédés offrent plus de performance et de répétabilité, nous pourrons en tirer encore plus de bénéfices tout au long du cycle de vie.
3DN : Un dernier mot pour nos lecteurs ?
En tant que constructeur automobile, nous utilisons beaucoup l’impression 3D dans nos processus internes. Steve Jobs a dit que la meilleure technologie est invisible. Je nous encourage donc à continuer à chercher et à réfléchir aux moyens d’améliorer nos vies grâce à ces « machines magiques ».
Que pensez-vous de l’utilisation de la fabrication additive par SEAT ? N’hésitez pas à partager votre avis dans les commentaires de l’article. Retrouvez toutes nos vidéos sur notre chaîne YouTube ou suivez-nous sur Facebook ou Twitter !
*Crédits photo de couverture : SEAT
Lecture:
À travers l’Inde en automobile/09,(la couverture) .
Essai de prospective environnementale. 2040, nord de la France…/À l’ombre des forêts,(la couverture) .
Photographie/Conseils aux débutants/Acheter un appareil numérique,Ouvrage . A emprunter en bibliothèque.
Technologie/Moteurs thermiques/Moteur Diesel/Système d’échappement,(la couverture) .